Le Manoir de Courcelles

Présentation

Le Manoir de Courcelles : Façade côté jardin Le Manoir de Courcelles : Façade côté rue

Situé sur le territoire de la commune de Rollancourt, le lieu est occupé au XIIème siècle par Hugues et Pierre de Courcelles. La partie la plus ancienne du manoir, à l’est, était une tour de plan carré, aux murs d’un mètre d’épaisseur. Propriété de la famille Galbart aux XVème et XVIème siècles , cette première bâtisse fut doublée et dotée , au XVIème siècle, d’une tourelle en pavillon au sud après les destructions dues aux guerres de l’Artois.
Au XVIIè siècle, elle est la propriété de Jacques-Liévin Vainet, seigneur de Calemberg, capitaine d’infanterie du roi d’Espagne, qui épouse Anne-Jeanne Galbart. Son beau-fils, Christophe de Gargan, seigneur de Beaurepaire et également capitaine d’infanterie de Sa Majesté Catholique, passa une vingtaine d’années en captivité en Angle-terre en tant que prisonnier de guerre. En 1667, après la signature du Traité des Pyrénées, Christophe de Gargan prêta serment de fidélité à Louis XIV et entra aux Etats Généraux d’Artois.
Au XVIIIè siècle. un de ses fils fut grand bailli des villages du comté de Fauquembergues tandis que Louis Descorniquet, marié à une Dame Vainet à qui revînt le manoir, fut bailli de Blangy.

De 2016 à 2020, il a fait l’objet d’une restauration importante qui lui a redonné tout son caractère. Les traverses de pierre des fenêtres du XVIème siècle ont été rétablies de même que les wambergues (pignons dépassant de la toiture). Le pignon à « pas de moineaux » a pu être recréé à partir du premier degré en pierre, resté masqué sous une maçonnerie de briques et ciment du XXème, grâce au croquis de l’architecte Clovis NORMAND.
La paix revenue au début du XVIIIème a motivé la création de fenêtres, faisant entrer la lumière dans ce manoir percé de rares baies à l’origine. Le soubassement en damier de grès et de silex servait à protéger la craie des remontées capillaires.
La façade sur rue a gardé l’aspect d’une maison forte tandis que la façade sur jardin visible depuis le chemin qui longe la voie ferrée passant par Blangy sur Ternoise témoigne de la singularité de ce manoir.

Présentation du Mamoir de Courcelles par le Comité d’Histoire du Haut Pays (CHHP)