L’abbé CARTON et Sainte BERTHE

mardi 5 septembre 2023
par  Webmaster
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L’Abbé CARTON et Ste BERTHE

 Blangy, c’est la patrie de Ste Berthe. Berthe, née en 644, petite fille du roi de KENT, fille de RIGOBERT, à qui CLOVIS II avait donné les terres de Blangy, en récompense de bravoure, a reçu ces terres en dot lors de son mariage avec SIGEFROY, à 18 ans : c’est un des plus importants comtés de l’Artois. A son veuvage après 20 ans de mariage, elle se consacra à Dieu, bâtissant une église, puis un monastère consacré en 682. Elle en est l’Abbesse. Après plusieurs épreuves dont la mort de sa troisième fille, EMME, elle finit sa vie religieuse en recluse et meurt le 4 juillet 723 (Lire la brochire publiée par l’association des Amis de Ste Berthe)

Le nouveau pasteur se fait un devoir d’honorer la Ste Patronne dont la fête, le 4 Juillet, inaugure la neuvaine consacrée à la ferveur des Paroissiens.

Voici ce qui lui inspire l’exemple de la Ste Berthe : « Paroissiens de Blangy, nous posons nos pieds sur un sol consacré. Ste Berthe a parcouru son village natal, celui des premiers temps, à la bonne terre déjà nourricière, aux champs remplis du travail des fermiers et des éleveurs, aux bois qui retentissent de l’appel des chasseurs et du chant des oiseaux, à l’Abbaye bourdonnant de prières et de travail, près des eaux voyageuses de la Ternoise. En regardant la Création, elle a pensé au Créateur. Ici, son cœur a senti Dieu, elle l’a aimé sans retour, honnête, bonne, courageuse, utile, chrétienne »

Blangy, est la cathédrale de Ste Berthe

En 1958, la châsse contenant les reliques de la Sainte est portée en procession aux sons de la Fanfare, jusqu’à la chapelle de l’Abbaye (cette antique abbaye aux destinées tourmentées au cours des siècles depuis 682, qui avait été un hospice de 1891 à 1954, avait retrouvé sa fonction initiale en 1958).

Au fil des années, l’Abbé Carton apporte un soin particulier à la célébration de Ste Berthe et à la préparation de la Neuvaine qui suit cette fête : plusieurs mois à l’avance, il se met en quête d’un prédicateur qui animera la vie religieuse de la Paroisse. Il exhortera les fidèles à assister aux offices, à rehausser la fête par « la splendeur des groupes costumés et des chars, la beauté des harmonies et des chants, la prière à Dieu et à Ste Berthe, le décor des rues en fête, le dévouement…Ste Berthe compte sur l’entrain et sur l’allant de ses chers compatriotes ».

En 1959, il est tout heureux d’accueillir deux personnalités :

le R.P. MARIE EUGENE, carme, fondateur et supérieur de l’Institut Carmélitain Notre Dame de Vie et du noviciat de Blangy : il sera le prédicateur de la Neuvaine.

Mgr PERRIN, évêque d’Arras qui présidera la procession et inaugurera l’Institut de Blangy.

Mais déception, une épidémie retiendra nombre d’enfants à la chambre et la fête n’aura pas l’ampleur espérée.

On ne peut s’empêcher d’admirer l’enthousiasme et la Foi qui l’animent dans son Sacerdoce ! Mais ses soucis de portent sur l’avenir de sa paroisse. Il s’en ouvre aux Paroissiens, en 1963, devant la diminution du nombre de prêtres : y en aura-t-il un pour lui succéder ?

Ses préoccupations pastorales ne l’empêchent pas d’être attentif aux problèmes matériels : la collecte de Denier du Culte, qu’il assure lui-même dans chaque foyer. Dans un courrier de 1962 à sa belle-sœur, il a écrit : « ma tournée du Denier du Culte est agréable, bien que fatigante. On me reçoit avec affection, bien souvent ».

C’est aussi en 1962, l’installation du chauffage dans l’église, dont la mise en route ne se fait pas sans difficulté, ou encore, l’état du mobilier de l’église, chaises et prie-Dieu, chancelants. Il aime beaucoup « sa » belle et vieille église.

S’il n’hésite pas à faire appel à ses paroissiens pour le bien matériel de l’église, tous connaissent son dévouement et sa générosité discrète, venant en aide aux déshérités. Il se montre d’une paternelle bonté avec tous les enfants, soucieux aussi de la détresse de l’un ou l’autre ou de l’avenir des jeunes qu’il côtoie.

Pour ses confrères du doyenné, il est un ami, un prêtre accueillant. D’un naturel gai, il aime et anime les réunions sacerdotales : « il faisait bon vivre en sa joyeux compagnie ».

Très attaché aux traditions, il n’en est pas moins ouvert à l’évolution liturgique (et même aux nouveautés vestimentaires : un matin passant le prendre pour une fête familiale, j’ai la surprise de le trouver en « clergyman » ! (et pourtant, la soutane lui allait si bien !)

Sa vie quotidienne est très simple, tranchant avec les festivités qui on accompagné ses jubilés.

La châsse portée par les paroissiennes dans les années 1960


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